Salut tout le monde !
Aujourd'hui un truc un peu particulier. Il s'agit d'une série de photo prise pendant une balade, qui en les revoyant m'évoquaient une histoire, donc, je leur ai écrit une histoire. Ça m'amuse assez de faire les choses à l'envers (on envisage plus facilement des images réalisées d’après un texte). Bon, je penses que le texte n'est pas exactement ce que je voulais écrire au départ, mais, c'est toujours coton de mettre des émotions par écrit.
Donc, voilà, je vous laisse avec le texte en question.
***
Le grand nulle part
Les
arbres autour de toi retiennent le ciel gris et lourd, ils sont tes
amis, tes frères, tes seuls compagnons depuis toujours. Tu t'arrête
et les écoute. Ils ont tant à dire.
Le
vent les fait murmurer des airs inquiets, ou est-ce le ciel lourd qui
les rend si nerveux ? Ils disent que tu ne dois pas aller plus
loin, qu'après il n'y a plus d'arbres, que là-bas, le sol est noir
et trop solide pour leur racines. Ils disent qu'il n'y a plus d'air
que plus rien ne pousse que d'énormes fourmilières de pierre grise
et lice. Ils disent que de jours en jour, ils voient leurs frères
téméraires qui se sont aventurés à l'orée tomber, les un après
les autres dévorés par cette force si grandes qu'ils ne peuvent
plus lutter.
Tu
hésites, ils ont si peur.
Et
puis la curiosité t’envahit, tu veux comprendre. Tu veux savoir
qui, tu veux comprendre pourquoi.
Tu
reprends ta marche les yeux grands ouverts. Et c'est en levant les
yeux vers tes compagnons de toujours que tu la vois. Elle n'est pas
un arbre, elle n'est pas un rocher, ni même une montagne. Elle n'est
rien de tout ce que tu connais. Tu la regarde d'un air craintif et
émerveillé . Qu'est-elle ? Craintif, tu la contourne de
loin en laissant les arbres masquer son image déconcertante. Et
puis, tu en découvre une autre un peu plus loin.
Que
sont-elles ? Ont-elles poussé pendant la nuit ?
Tu
t'approche de la première. Elle ne ressemble à rien de connu. Sa
régularité t'oppresse, elle n'a pas sa place ici. Soudain, tu
prends peur et fait demi-tour.
Enfin,
caché au creux des arbres, tu reprends confiance. Quand enfin, tu
ose à nouveau te retourner, tu reste bouche bée. Du surplomb où tu
a trouvé refuge, tu découvre qu'elle n'est pas seule, elles sont
toute une meute, tout un clan même. Elles ont dévoré les arbres et
ont pris leur place. La forêt n'est plus qu'un grand nulle part.
Tu
reste muet, regardant les arbres qui tendent désespérément leur
branches vers leur compagnons perdus, dévorés. Tu comprends que tu
ne peux rien faire , alors tu repart au fond des bois, à l’abri.
Et
puis, là, sur le chemin, tu trouve quelque chose qui ne viens pas
d'ici. C'est une longue pile de pierres. Intrigué, tu l'observe et
tu comprend qu'elle s'est effondrée qu'elle était plus haute
avant... Intrigué tu la longe. Les arbres reprennent la parole, ils
disent qu'il y a bien longtemps, un serpent de pierre est venu les
couper de leurs frères. Ils disent qu'il se sont battus et qu'un
jours le serpent de pierre est mort et qu'aujourd'hui, il ne les
sépare plus les uns des autres. Alors, rassuré tu laisse le grand
nulle part derrière toi. Tes amis lui survivront.
Les
arbres se referment sur toi avec tendresse, caressant ton dos de leur
branches. Tu es à l'abri.
***
Je m'excuse pour la mise en page, j'ai pas une très grande marge de manœuvre la dessus, et j'aurais voulu quelque chose de plus subtil...
Bonne semaine à tous !
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